mardi 2 juillet 2013

Mon amie l’Administration


Retour à la réalité, version concrète.

Les journées passent très vite. De manière utile ? pas si certaine…

J’appelle l’administration 1, je prends des notes, je raccroche.

J’appelle l’administration 2, je prends des notes, je raccroche.

J’appelle l’administration 3, je prends des notes… Tiens, voilà une information contraire à celle donnée par l’administration 1.
Je rappelle l’administration 1 qui m’informe que, sur ce point précis, il faut vraiment voir avec l’administration 3 parce qu’est c’est pas leur boulot de faire ça, mais, que, pour le reste, ça tombait bien que je rappelle vu que mon dossier était incomplet. Personne ne m’aurait prévenue, pensez bien !
Conclusion, on me fait patienter 20 minutes pour parler à l’administratif 2 de l’administration 1, qui me dit qu’il a une urgence et me raccroche à moitié au nez, pour ne pas dire totalement au nez.

En ma qualité de non-urgence, je rappelle donc l’administration 3, je fais le récit complet de mon dossier, de A à Z, de gauche à droite en passant par la verticale et l’horizontale, en espérant que mon interlocuteur n’en perd pas une miette (même si j’ai l’impression qu’il s’endort à l’autre bout du fil). Plus éclairé cependant, ce dernier comprend qu’il manque un papier que, seule, l’administration 2 délivre.

Et dire que ce n’est que le début…

En fait, la réalité, c’est s’entraîner aux relations publiques avec des administratifs plus ou moins bien lunés et plus ou moins compétents.

D’ailleurs, en ce moment même, j’essaie de reconstituer les bribes de phrases qui sortent de la bouche de cette fille en face de moi, assise derrière son petit bureau et son petit ordinateur, hoquetant des mots hachés par sa crise de fou rire.

Elle dit… qu’elle connaît bien mon milieu… on croit que Le diable s’habille en Prada, c’est exagéré… de la foutaise… en fait... exactement ça ! … la fille qu’elle connaissait … place chez Marie-Claire parce qu’elle n’arrêtait pas…  sortir … se rendre à des tonnes de cocktails… mais … ouloulou … n’aurait pas voulu être à sa place dans le travail…

Après, elle est repartie dans ses gloussements, j’ai arrêté d’écouter.

Faîtes que je sorte d’ici au plus vite… 1h30 que je me confronte au monde réel… Le diable, aujourd’hui, s’en fout de Prada, le diable, aujourd’hui, c’est cette fille du Pôle Emploi !



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