vendredi 15 juin 2012

Mary Poppins – retour et plagiat


J’ai une boîte en carton rayée blanche et verte avec un couvercle tout vert.

Cette boîte en carton, c’est un peu comme ma petite maison. Une petite maison aux mille surprises. J’y mets tout ce dont j’ai besoin et tout ce qui me touche doit y faire un tour. Je préviens d’ailleurs mes amis qu’ils risquent d’y passer un jour. Je vous assure qu’elle a une contenance extraordinaire. Il ne faut pas avoir peur de cette petite boîte, elle est mon amie, mon alliée, ma confidente.

Je suis sûre qu’elle voit tout ce qui se passe autour. Elle a des yeux cachés. Des amandes rayées.

C’est une petite boîte très intelligente. Elle connaît la notice de tous les médicaments qu’elle loge et a lu tous les carnets de voyage et livres de poésie que je lui ai prêté. Même Aragon ne l’a pas intimidée, elle est folle d’Elsa à son tour. La dernière fois que j’ai écouté son cœur battre, j’ai cru comprendre qu’elle désirait ardemment découvrir la Colombie. J’ai eu beau la réfréner, lui faire comprendre qu’on pouvait être kidnappé comme un rien là-bas, elle m’a répondu que, dans sa vie de carton, mourir détrempée par une pluie tropicale était une solution qu’elle envisageait. Elle a du apercevoir la lueur d’angoisse qui est passée dans mes yeux car elle s’est empressée de me rassurer en me disant que ce n’était pas pour tout de suite. Moi, je la trouve plutôt en forme ma petite boîte.

Elle s’entretient avec des rubans de toutes les couleurs et des miroirs de toutes les humeurs. Elle écrit ses mémoires avec de l’encre que je lui donne. Elle fait l’Espagnole avec des castagnettes. Avec mes radios, des fois, elle s’invente même un squelette …

Elle veille sur mon petit monde qui est devenu son petit monde comme une maman poule couve ses œufs.

Supercalifragilisticexpialidocius, voilà un nouvel ami!

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