vendredi 6 avril 2012

Rencontre avec un lapin


Lullaby : Vous pourriez vous excuser, quand même !

Le lapin : De quoi ?

Lullaby : Eh bien de rentrer dans les gens.

Le lapin : Mais je ne peux pas rentrer dans les gens où je suis….

Lullaby : Vous créez des embouteillages, c’est pareil. Vous êtes un lapin provoquant l’admiration, voilà tout.

Le lapin : Qu’est-ce que vous voulez, on ne se refait pas.

Lullaby : Et d’une arrogance sans nom, qui plus est !

Le lapin : Tu as quel âge, petite ?

Lullaby : Lapinetto, il est très inconvenant de demander son âge à une femme. Et ne m’appelle pas « petite » pour la simple et bonne raison que je suis au moins 8 fois et demie plus grande que toi.

Le lapin : Alors, ma p’tite dame, tu t’appelles comment ?

Lullaby : pffff… Ô rage , Ô désespoir… ah, euh, pardon. M’appelle Lullaby.

Le lapin : Tu chantes ?

Lullaby : Non, mais j’enchante. Et toi, lapino, comment te nomme-t-on ?

Le lapin : Dans le temps, on m’appelait le Lapin flingueur. Aujourd’hui, d’un côté de l’océan, on m’appelle The Great Rabbit, de l’autre, plus loin dans les terres, L. Le Maudit. Je vais te dire quelque chose, ma petite. Si j’ai perdu mon accent sicilien, faut pas me prendre pour un canard sauvage non plus.
Enfin, ici, Lapin, c’est mon nom de famille. Mais tu peux m’appeler Arsène.

Lullaby : Tu es un personnage bien intéressant, lapinou.

Le lapin : Toi aussi, petite.

Lullaby : Ah oui ? Comment peux-tu dire ça ? On ne se connaît pas.

Le lapin : Tu sais, dans ma vie, j’ai brossé bien des portraits.

Lullaby : Et le mien t’en dit long ?

Le lapin : Tu es une anémone au pastel douloureux.

Lullaby : Je ne te permets pas de dire ça, petit lapin ! Tu es affreux de juger sur mon apparence. Pastel douloureux, non mais oh !
Tiens, j’ai une idée. Puisque tu me compares à une anémone, sais-tu qu’ « anémone » vient d’un mot grec qu’on traduit par « fille du vent » ? Non, tu l’ignorais, évidemment. Eh bien parce que tu n’as pas été sympa avec moi, je voudrais que le vent se lève et qu’il souffle si fort dans tes oreilles abasourdies que tu ne sentiras même pas que je t’en aurais croqué une !

Pâques - lapin flingueur cherche l'âme soeur

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