Plus la température approche
de 0°c, plus je mets à sac mon armoire à la recherche de la perle rare. LE pull
chaud. Et non, ce n'est pas un pléonasme car quand j'écris "pull
chaud", je pense à une seconde peau cocon, à un véritable doudou
(sortable, je précise). Me voilà donc face à un constat: je n'ai rien à me
mettre! Certains diront qu'il s'agit là d'un constat fréquent émanant d'un
esprit féminin, mais je recommande de ne pas écouter ces détracteurs qui n'ont,
apparemment, pas les yeux en face des trous.
Premier
critère à établir: la matière. L'hiver est en effet la période où l’on devient
de véritables pros des matières. On retient tout du moins les plus efficaces
l’espace de quelques mois. J’oserais presque dire qu’on atteint une expertise
qui bat des records puisque l’on devient même capable de dire que du viscose
n’est pas du coton autrement que par la simple évidence qu’il est écrit
« viscose » et non « coton » sur l’étiquette. J’ai donc en
tête le Saint Graal nommé cachemire. Ô mon îlot de douceur et de chaleur… Oups,
j’ai failli avaler de travers en décryptant les chiffres de l’étiquette. Il est
bien sûr un point à préciser : plus le cachemire est doux, plus son prix
pique les yeux. En revanche, la douceur d’une étiquette – quelque soit la
matière – est souvent proportionnelle à la fraicheur de l’air qui passe à
travers les mailles… À défaut de cachemire, on opte alors pour la laine.
J’entre dans la sphère des pulls qui grattent, grattent, grattent…
Chaud
veut-il dire gros ? Non pas que je me refuse - certains jours où les
stalagmites trônent sur le rebord de ma fenêtre - la « bibendum
attitude » ou le genre « je suis équipée pour les descentes de
ski en pleine ville, mais ne me regardez pas comme ça !». Cependant,
bien d’autres jours, je me trouve assaillie par une question
existentielle : comment concilier températures glaciales et
élégance ? Il va de soi que l’option « fourrure polaire » est
cantonnée aux « jours maison où je ne reçois personne » dans
l’hypothèse où j’aurais l’incongruité de m’acheter une fourrure polaire
autrement que pour la neige…
Souvenons-nous
un instant qu’on est pâles comme des cachets en cette saison d’UVs lointaines.
Le style consiste donc à chasser la fadasserie de l’hiver et partir à la
recherche de couleurs à « l’effet bonne mine ». Dur dur le choix de
la couleur… Encore plus quand un même modèle est proposé en 10 ou 15 couleurs
différentes. Le marketing d’un certain magasin japonais en vogue aura notre
porte-monnaie, je le sens… Je me laisse également tentée par le genre tricot
d’hiver, rennes à l’appui…
Mais
d’ailleurs, le pull est-il vraiment LA solution ? Un gilet ne pourra-t-il
pas être plus pratique ? L’air passe sans doute entre les boutons à bien y
réfléchir… Et pourquoi pas une robe pull ???